[One shot] La quête du Ferrailleur

Kaalek s'éveillait comme d'ordinaire dans son misérable taudis fait de bric et de broc, des plaques d'acier principalement. Il ne revenait toujours pas de ce qui lui était arrivé. Un bras et une partie du torse transformée. Il ne pouvait pas réellement se considérer comme un cyborg, son corps était toujours fait de chair pour la plus grande part, mais son esprit mélangeait tout. A ses yeux il n'était plus qu'un monstre. Il frappa de désespoir sur le mur. Il décida de se lever. Il allait se venger. Il allait retrouver son malfaiteur et lui refaire le portrait, foi de Durty... Enfilant le gant qui camouflait son membre cyber, il sortit. Il était resté longtemps à réfléchir, mais n'étant pas très intelligent - il en avait bien conscience - il ne parvint pas à avoir d'idée plus intéressante que d'écumer les rues en questionnant tous les travailleurs de métaux du coin. Pour cela, il attendit la tombée de la nuit et se rendit dans le premier bar qu'il trouva, furieux.

Tu entras dans une petite gargote sentant la pisse, quelques personnes relevèrent la tête quand tu arrivas en trombe, mais ils retombèrent vite fait dans leur verre ou le journal du jour.
La une du jour un rassemblement de Hunters pour botter le cul à un putain de gang, transformant les gens n sortes de zombies hostiles, ou mutants agressif on savait pas trop.
Il y avait des rumeurs comme quoi ils utilisaient des drogues spéciales, mais l'accès à leur repère était dans les égouts donc peu simple d'accès.
Le barman vint vers toi.
-Je te sers quoi p'tit?
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- Un hydromel, vieux.
Durty ne s'était jamais intéressé aux Hunters. Il écouta vaguement les discussions, se demandant ce que cela devait être de vivre en chassant et en risquant de mourir à chaque instant. En serait-il capable, lui ? Maintenant que son corps était damné, peut-être finirait-il ainsi. Lutter contre les cyborgs criminels. En attendant, il se devait surtout de retrouver celui qui lui avait fait ça., Durty n'aimait pas trop se prendre la tête, c'était un simple d'esprit. La chope à la main, il alla s'installer à une table de travailleurs du coin.
- Salut les gars. Lequel d'entre vous était au chantier 12 hier ?

- Ah l'usine ouais la bonne blague. M'étonnerait qu'ils acceptent de ficher quelqu'un dont on ignore l'identité et de qui on a si peu d'infos. Te mêle pas de ce qui te regarde pas. Vu ton gabarit tu devrais pas m’appeler ton petit, la Ficelle.
Durty grogna, vida son verre et se leva. Ça commençait mal, très mal. Énervé, il alla faire un tour. Humer l'air puant n'était bien réconfortant mais au moins il faisait frais. Il se demanda ce qu'il pourrait bien faire, s'il était accueilli ainsi partout où il poserait des questions... Il n'était pas très persévérant et risquait bien d'abandonner. Au détour d'une rue il croisa une bande de drogués, était-ce ceux dont on parlait dans les journaux ? Il alla parler à l'un d'eux.
- Hey. Tu connais un peu les gens du coin ?

- 50 crédits pour savoir qui bossait au chantier 12 hier, vers midi. Quelqu'un qui aurait fait un "accident" qui faillit me coûter la vie...
Durty était nerveux. Il n'aimait pas trop ces types louches à la dégaine insultante, mal lavés, maigres, semblables à des zombies. Il aurait bien abîmé quelques têtes si la situation s'y prêtait...

Et merde. Il s'était fait avoir, il le sentait. Il fallait être le plus rapide. A peine le narquois eut-il fini sa phrase que Durty lui envoya son poing dans la figure en tentant ensuite de le serrer contre lui de manière à exercer une pression sur son cou. S'il arrive, il leur dira :
- N'approchez pas plus ou je tue votre chef. Je veux le nom du type. Maintenant !
Il les regardait intensément, avec détermination. Il devait se venger. Même si sa vie se trouvait pitoyable d'un aussi maigre objectif.

[C'est moi qui doit faire les jets ?]

Putain, ces junkies refusaient de répondre et comptaient bien le mettre en pièces.
- Son nom ! Je veux le nom de ce type ! hurla Durty dans l'oreille du chef à moitié assommé. Tu as dit que tu le connaissais !
Gardant le chef sonné contre lui, Durty entrepris de reculer tout en jetant un regard hostile aux malfrats.
- N'avancez pas où je lui brise la nuque !
Il était sur les nerfs, complètement stressé. Il n'aimait pas ce genre de situation, et il n'avait pas l'habitude de se battre... Dans le pire des cas, s'ils lui fonçaient dessus, il lancerait le chef sur ses assaillants à la manière des morceaux de métal qu'il s'amusait à envoyer le plus loin possible pour se distraire dans son travail. Ensuite, il courrait le plus vite qu'il le pourrait sans regarder où il irait jusqu'à semer ses assaillants. Mais pour le moment, il tient vraiment à obtenir le nom du malfaiteur à qui il doit son bras cyber...

- Si tu brise la nuque d'not boss ont t'marave la chetron lache le ou on t'crève. Dit un des punk qui agita sa batte à clous.

- Rhaaa geu geu ! Dit ton otage.

Tu ne compris rien à ce qu'il disait et pour cause tu avait cogner si fort que tu lui avait démantibuler la machoire. Il risquait plus de garder sa soupe maintenant que tu lui as démonter la gueule. La situation était assez tendu. Même avec ton otage tu était seul contre 10 assez agité à cause de l'abus de drogue et qui étaient à la limite d'attaquer otage ou pas. Batte man avait toutefois une influence sur les autre punks. C'était surement le bras droit de leur boss.

Okay... Ca n'allait pas être une mince affaire, d'autant que l'intelligence de Durty était quand même trèèèès limitée.
- Si l'un de vous me dit le nom du type que je recherche, je laisse votre chef tranquille et je me casserai gentillement.
La jouer douce, ne pas forcer. Durty était étonné de la sensation que procurait l'homme entre ses mains, parfaitement à sa merci... Le pouvoir. S'il le désirait, il pouvait le tuer, comme ça, d'un mouvement sec et si simple. C'en était presque tentant. Durty n'avait jamais tué personne. Il n'était pas habitué à la violence, se laissant marcher sur les pieds, ne sortant que bien peu. Mais il sentait gronder en lieu quelque chose de nouveau, de tentateur, un instinct bas mais qui semblait si riche, si envoûtant...
- Dépêchez-vous.

Durty regarda le nouveau venu d'un œil méfiant.
- Je l'ai vu de dos. Grand, fin, cheveux châtains coupés courts, un jean délavé et un bracelet noir au bras droit. Une veste en cuir en guise de haut. J'crois qu'il avait aussi une cicatrice assez bizarre dans la nuque, ça ressemblait à un logo de marque de bière.
Durty attendait la réponse du type. Qui c'était d'abord ? Un hunter ? Il ignorait qu'ils avaient des accoutrements aussi extravagants. Il ajouta, n'étant pas sûr de lui :
- Si tu me retrouve ce type ou que tu me le ramène, je ferai ce que tu voudras pour toi.
Après tout, il était complètement largué, lui...

Le gangsta souris de toutes ses dents en or.

- Vraiment tout c'que j'veut ? AhAhAh !

Il se tourna vers les punks.

- Ramassez c'qui reste de vot copain et cassez vous ! J'ai à causer à mon nouvel associer. Dit il.

Un des punk se montra toutefois retif.

- Hein pas question de s'abaisser devant un minable et ce bouffon ! S'exclama t'il avant de se prendre une torgnole de la part du punk à la batte.

- Laisse tomber Fido face à ce gars tout c'qu'on va dégoter c'est une gueule en marmelade. Excuser le c'est un nouveau ! S'excusa le bras droit tandis que deux autre te reclamèrent leur boss.

Durty lâcha le boss à la mâchoire défaite tout en ne quittant pas des yeux Sourire d'or.
- Oui, c'que tu voudras si tu m'aide à retrouver celui qui a fait de moi un être ignoble.
Il dit cela en regardant son bras, pensif. Après tout, peut-être était-ce une chance... Plus de force, de solidité. Il sentait que Sourire d'or allait lui demander de faire des choses pas très nettes mais il s'en moquait. Accomplir sa piètre vengeance et réfléchir ensuite. Durty savait pertinement que faire des choix nécessitait une volonté qu'il n'avait pas vraiment. Il se courba une fois de plus au destin.
- Je t'écoute.

- Chaque chose en son temps mon pote ! Il fait soif ! suis moi ! J'connait un troquet pas loin ! Dit le gangsta qui te guida dans les ruelle malfamé pour rejoindre une sorte de club.

La porte était gardé par deux gorilles cyborg qui se mèterent sur ton passage pour t'empêcher d'entrer mais le gangsta ayant visiblement ses entrés te permis d'entrer non sans avoir laisser un petit pourboire au deux gorilles.

Tu te retrouva dans un bar de strip tease un peu miteux par la vulgarité des fille et le décors mais assez animé. Sourire d'or trouva un coin tranquille ou s'assoir. Un box privé ou il commanda à boire et te demanda ce que tu voulait c'était sa tournée.

C'était la première fois que Durt allait dans ce genre d'endroit. Un peu intimidé, il ne savait où poser son regard. Il finit par se laisser aller à l'ambiance et mata les déhanchés provocateurs et vulgaires des strip-teaseuses. Depuis combien de temps ne s'était-il pas fait toucher par une femme ? Il ressentit un frisson de désir lui parcourir l'échine, mêlé d'un arrière-goût de désespoir. Quel sens avait cette putain de vie ? Déprimé, il avait vraiment besoin d'un verre et fut ravi que Sourire d'or paye la tournée.
- Un hydromel, merci.
Il savoura son alcool en attendant que Sourire d'or s'explique d'avantage.
- Au fait, moi c'est Durt.

- On m'appelle Boss. Te posse pas d'questions c'est mon nom et pas un pseudo. D'ailleur les types que j'emplois me surnomes Big Boss ou BB pour les intimes AH AH AH ! Dit le gangta avant d'enchainer.

- La p'tite description qu'tu m'as faite ressemble furieusement à un gars qui gène les fille d'une de mes partenaire. Tristana la maquerelle tu connait ? Demanda t'il.

Tu connaissait Tristana de réputation sans l'avoir vu. Une femme d'affaire ayant une influence sur la Love Zone haut lieu de prostitution de Kuzutetsu. Tristana avait toutefois la réputation de bien traiter les filles et se montrer impitoyable avec ceux qui matraite se protègées. Tu avait entendu pas mal de rumeurs de violeurs ou tueurs de femme qui ont connus une fin assez violente et sanglante au main des amazones au service de Tristana.

- J'en ai entendu parler vite faite, de nom, il semblerait que ce soit une chic femme. Le type que j'recherche est un habitué de la love zone ? Ca me ferait déjà une piste.
Durt engloutit la moitié de son verre. Love zone... Pas tellement le genre d'endroit qu'il fréquentait. En fait, il fréquentait que dalle, il bossait le jour et la nuit il dormait. Voilà. C'était tout. Il se sentit soudain affreusement ridicule. Sa vie était pitoyable. Il eut l'impression que Kuzutetsu recelait une infinité de choses dont il ignorait la saveur, et même si elle devait être putride, elle n'en serait au moins pas fade comme l'était son quotidien. Il reposa violemment le verre sur la table.
- Dis-moi Boss, tu veux quoi de moi ? Je ferai ce que tu voudras. J'ai pas de famille, pas d'amis, plus de piaule et rien à perdre. Je tue ce type qui pose problème à ton amie et ensuite, je suis à ton service.
Il avait dit "tuer". Le gentil Durty était en train de crever, pourrissant quelque part avec le morceau de chair qui fut son bras. Il regarda son bras métallique, joua avec sa main, la dépliant, la repliant, contemplant ces phalanges artificielles. La main de fer. Durt, la main de fer. C'était comme ça qu'il se nommerait intérieurement maintenant. Et les autres n'allaient pas tarder à faire de même. Ouais, il allait se faire un nom.

Le sourire du gangsta s'élargit.

- J'allait justement t'poser la même proposition mon pote. Mais tu vois j'veut faire cela dans les règle de l'art. T'vois l'pouilleux qu'tu recherche bosse pour le compte de la Mafia. La famille Cornéone. Or Tristana est en bon terme avec les Cornéone vu que la spécialité de ses dernier sont la prostitution il y avait donc un terrain d'entente entre l'gang de la maquerelle et celuis d'Gloria Cornéone. T'imagine l'incident diplomatique si Tristana attaquait directement le loustic. Ennnnfin bref elle as décider d'engager un intermitent du spectacle pour s'occuper de le discréditer et ensuite le zigouiller. C'est à dire moi. Crois moi mon pote notre rencontre était le fruit du hasard et un exité dans ton genre me serait assez utile. Néanmoin j'voudrait connaitre ton CV ? Demanda t'il.

Durt cacha son embarra en prenant un air pensif. Il n'avait jamais tué personne et il n'avait pas tapé sur un type depuis longtemps si l'on exceptait l'incident de tout à l'heure.
- J'ai longtemps bossé comme ferrailleur, et j'suis capable de te soulever ce meuble là-bas et de l'envoyer à dix mètres. Il y a de ça longtemps je faisais parti d'une petite bande qui voulait faire régner sa loi, je sais me défendre. La bande a été décimée par un tueur qui fut ensuite exécuté via un hunter. J'étais le seul survivant parce que j'avais réussi à tenir tête à ce malade psychopathe. C'est tout mais si tu doutes de moi, met-moi à l'épreuve et je te montrerai ce que je sais faire.
Durt n'avait jamais fait parti d'aucune bande et ne s'était jamais frotté à un serial-killer. Mais il voulait retrouver son coupable. Et il voulait changer de vie. La détermination se lisait dans son regard endurci par la vie. Il était prêt à tout.

- AhAhAh ! Man ta petite démonstration contre les p'tite frappe de dehors m'as largement convaincu. Faut vraiment avoir un grain de folie pour cogner un mec tout en sachant qu'on est encercler sans moyen de fuir. Mais faut aussi pas mal de cervelle et les couilles bien accroché pour oser prendre un otage. En général quand je fait affaire avec un gars j'préfère qu'il ai au moin du caractère et t'en as à en revendre. Pas la peine de me mentir au sujet de ta vie. T'es qu'un simple ferrailleur et pas un lascard mais rien qu'à voir ta gueule t'es du genre à vouloir foncer droit dans l'mur en embarquant ton ennemis avec toi. Il as dus vachement te faire chier pour que tu tire une gueule pareil ? Dit Boss qui semblait capable de te percer à jour.

[HRP : Désolé, avec la FAC j'ai beaucoup moins de temps libre pour répondre et la rentrée est très prenante. ]


Un peu troublé d'être si facilement percé à jour, Durt regarda Boss droit dans les yeux.
- Et bien...
Durt leva sa main et fit jouer les muscles mécaniques.
- C'est à lui que je dois ça. Mon père a été tué par un cyborg... Plusieurs membres de ma famille ont été tués par des cyborgs... j'ai fini par développer une certaine haine envers eux. Et de me voir à moitié changé en l'un des leurs, ça me tue. Mais je ne sais plus quoi penser. Est-ce que le corps de quelqu'un doit définir sa personnalité ? Non, je n'ai jamais été raciste, alors pourquoi ai-je fini par penser cela envers les cyborgs ? Je ne sais pas. C'est si facile de haïr... Enfin, le type qui m'a fait ça est clairement un connard et je lui ferai payer ses saloperies. Après.... Plus tard, j'aviserai. Je suis un peu perdu, tu vois... !
Et Durt éclata de rire, franchement, comme pour se libérer d'une tension.